Quelques témoignages pris chez les accueillants des Ehpad
"Avant, j'avais le temps d'avoir des échange avec les personnes. Je me disais alors : ils vivent. Là, on les pose sur une chaise le matin et on va les rechercher le soir. Où est la vie ?"
"Quand on est dans une chambre et que les résidents commencent à nous parler et à nous tenir la main, on les écoute, mais en même temps, on pense à ce qu'il nous reste à faire. Ce n'est pas un échange qualitatif."
"Le moment du coucher est un moment d'angoisse, un moment où il faut apaiser les gens. Et on a à peine cinq minutes pour le faire."
"En quatre ans, j'ai vu les conditions d'exercice se dégrader. On devait tout faire en quatrième vitesse. Avec le risque de négligence qu'il peut y avoir. J'avais l'impression d'être un robot."
J'arrête. J'en avais d'autres. Un pays qui méprise ses vieux et un pays méprisable.
Commentaires
Ah les sacro-saintes économies puisqu'il faut résorber la dette (un but louable, mais qui ne sera jamais atteint). Entre le manque de personnels, le nombre des résidents (c'est très cher), le choix est vite fait : il faut que ce soit rentable. Et cela ne changera pas demain : on vise les fonctionnaires (on devrait dire les petites mains de la fonction publique, parce que pour les hautes catégories, il y a inflation et celle-là ne baissera jamais), les privatisations envisagées de boîtes publiques ou semi-publiques... plus tout ce qui n'a pas encore été révélé... Les bijoux de la couronne sont sur la table et on évalue leur valeur. Or, la cour des comptes a rendu un rapport qui démontre que les économies ne sont pas au rendez-vous. En bref, le peuple n'a plus qu'à vider son escarcelle pour des résultats nuls. et ce n'est pas fini : il ne devait pas y avoir d'impôts nouveaux. Or, la CSG des retraités, les chômeurs qui se feront radier s'ils ne pointent pas tout le temps et autres douceurs concoctées dans l'ombre de l’Élysée, ce n'est vraiment pas demain qu'on retrouvera une forme olympique côté finances.
Bonjour Flo ... l'ancienne est de retour ! ton sujet sur l'EHPD m'engoisse depuis longtemps je me sens tellement proche de ces problèmes, cette situation ne va pas se régler avant de nombreuses années, alors je fais comment moi ? enfants trop éloignés, puis pas question d'être une charge pour eux, le dilemme est de taille mais il faut bien s'en préoccuper, rentrer dans ces maisons sachant que vous allez y mourir à petit feu, ou bien se cramponner chez soi en faisant appel aux services spécialisés dans les aides à domicile ?
Pour le moment RAS je monte toujours allègrement mes 57 marches tout comme ma voisine de 95 ans ! ce château doit avoir un pouvoir de longévité pour ses habitants ...
Bon week-end Flo
Que dire? ces situations sont connues et pourtant...j'ai arrêté de travailler auprès des malades avant l'heure tant cela devenait pénible, physiquement mais aussi moralement...plus le temps d'écouter et de rassurer...où est l'humain là-dedans?
Bises du jour,
Mireille du sablon
Pourtant, notre président ayant épousé une vieille, il devrait se préoccuper de la question, non?
Bonsoir Florentin, ma fille qui est aide soignante a travaillé dans une maison de retraite, elle n'a pu y rester, tant elle disait que les résidents étaient maltraités et elle ne pouvait l'accepter...
Bises, fanfan
Triste constat ...esperons que nous pourrons rester le plus longtemps chez nous sans etre trop dépendant
Bonne journée Florentin
Bises
Comme quoi on est jamais mieux que chez soi !!Peut être que la famille se repose aussi sur les employés et fait l'autruche !on se donne bonne conscience mais il est évident que l'écoute c'est avant tout les proches moi je dis au docteur pas acharnement thérapeutique ! !
Un pays méprisable oui, et un mépris qui remonte à des lustres....
Les dirigeants actuels souhaitent-ils et arriveront-ils à redresser une situation catastrophique certes, mais qui ne leur est pas imputable : ce serait tout à leur honneur !
Bonne soirée
JC