Ma chaumière aurait, l'été, la feuillée des bois pour parasol, et, l'automne, pour jardin, au bord de la fenêtre, quelque mousse qui enchâsse les perles de la pluie, et quelque giroflée qui fleure l'amande.
Mais l'hiver, quel plaisir, quand le matin aurait secoué ses bouquets de givre sur mes vitres gelées, d'apercevoir bien loin, à la lisière de la forêt, un voyageur qui va toujours s'amoindrissant, lui et sa monture, dans la neige et dans la brume.
Quel plaisir, le soir, de feuilleter, sous le manteau de la cheminée flambante et parfumée d'une bourrée de genièvre, les preux et les moines des chroniques, si merveilleusement portraits qu'ils semblent, les uns jouter, les autres prier encore.
Quel plaisir, la nuit, à l'heure douteuse et pâle qui précède le point du jour, d'entendre mon coq s'égosiller dans le gélinier et le coq d'une ferme voisine lui répondre faiblement, sentinelle juchée aux avant-postes du village endormi.
Ah ! Si le roi lisait dans son Louvre - ô ma muse inabritée contre les orages de la vie - le seigneur suzerain de tant de fiefs qu'il ignore le nombre de ses châteaux ne nous marchanderait pas une chaumine !
Commentaires
À l'extrémité on tombe !
Absolument magnifique. J'aime beaucoup cette vision des différents moments de l'année, exprimée par des mots simples et en même temps tellement poétiques : l'heure douteuse et pâle, le coq sentinelle juchée aux avant-postes... des expressions inhabituelles mais charmantes.
Quant à l'auteur, son prénom m'interpelle : il me donne l'impression de remonter le temps jusqu'au Moyen-âge.
Beau texte...
Une chaumière qui devient un palais de poésie grâce à la magie du verbe...
Bonjour Florentin belle poésie , oui Rennes va bien ils sont très bien classé 3em c'est bien ,ah oui pauvre Caen mais bon il faut garder espoir regarde mon club chouchou Monaco qui était dans les choux il y à quelques temps eh bien ils font leur grand retour qui lu cru hé hé.
Je te souhaite une très bonne semaine , amicalement.
Ma chaumière, un très beau poème que tu me permet de découvrir ce matin, je ne connaissais pas ce classique de la littérature.
Amicalement
Claude
jolie poésie...
espère que vous n'avez pas eu trop de dégat sur le littoral... affreux ces tempêtes qui n'en finissent plus !!!
nous ona eu la queue mais ça a soufflé pas mal des bourrasques assez fortes.. mais rien à voir avec celles des côtes.
je te souhaite un très bon lundi biz flo
bonne semaine pour toi
ici pluie toute la nuit la elle tourne encore
bisous prend soin de toi
babeth
Une belle poésie ou se cache une demande pour plus d'humanité de la part seigneurs ..
Bonsoir Florentin,
C'est une agréable poésie mais le givre, la neige... Avec le réchauffement climatique ce n'est plus possible en plaine...
Bises,
Mo
Je n'ai pas de givre, mais la tempête.
Je n'ai pas de cheminée, mais des radiateurs.
Mais j'entends le coq du voisin tous les jours !
Bonne fin de journée Florentin