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Est pris qui croyait prendre

                                                    Icone de Franck Monvoisin

          Je lis actuellement un bouquin de John Sack, un spécialiste de l'histoire du XIIIe siècle et de Saint François d'Assise en particulier. Il s'est essayé dans le roman avec "Le complot des Franciscains", qui évoque de manière imagée la lutte entre les moines partisans d'une pauvreté charitable et les conventuels, résolument tournés, eux, vers le confort traditionnel de la richesse ecclésiale.

          Le héros de l'histoire est un ermite, qui parcourt le pays pour prêcher la bonne parole. Et, pour convaincre son auditoire, il lui propose parfois des paraboles, dont celle-ci; qui m'a interrogé, mais aussi diablement amusé : "Un jour, un cuisinier célèbre poursuivit en justice un de ses serviteurs, qui avait un nez fort et large, pour avoir consommé nasalement et sans payer l'arôme des mets délicieux qu'il avait préparés. Le juge lui donna (apparemment) raison. Il ordonna au serviteur de payer pour l'odeur en faisant tinter dans sa poche quelques pièces de monnaie assez fort pour que le cuisinier les entende ".
           Est pris là qui croyait prendre. Astucieux et moral, non ?